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Seb et ses galloiseries

18 janvier 2021

Zack Snyder: un génie incompris ?

Bon. Où ça en est, au niveau du DCEU ?

Wonder Woman 1984 vient de sortir, pour un résultat... décevant.

Ray Fisher, l'acteur incarnant Cyborg, vient de gentiment prendre la porte après qu'il se soit avéré que ses accusations de racisme dirigées contre Joss Whedon ne reposent pas sur grand-chose. On sent une légère ressemblance avec le cas d'Amber Heard. Qui, elle, est toujours là, par contre. Certains parasites sont du genre collants.

Ezra Miller s'accroche toujours à son projet de film sur Flash. Mais avec le retour de Ben Affleck et Michael Keaton, on se rapproche doucement d'un film Batman: Into the Bat-Verse avec un simple caméo de Flash.

Et la prochaine sortie en date est le fameux, le légendaire, le mythique Snyder Cut ; à savoir la version de Justice League entamée par Zack Snyder avant son départ du projet.

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Pour être honnête, je lutte contre l'enthousiasme. Ce film de quatre heures, devant correspondre à la vision d'origine du réalisateur, semble vendre du rêve, mais je me rappelle bien ne pas avoir été totalement convaincu par Man of Steel, ni par Batman V Superman (même si, les années aidant, je regarde ces deux films un peu plus favorablement). J'ai donc du mal à concevoir que ce projet puisse vraiment être la claque spectaculaire qui nous est promise. Il est tout à fait possible que nous nous retrouvions devant une version plus longue de ce film si détesté, avec les mêmes défauts... et de la place pour en rajouter.

Cependant, il faut savoir voir les points positifs quand il y en a, et rendre à César ce qui est à César, et ne pas pousser mémé dans les orties, et quitter la table lorsque l'amour est desservi, et j'ai perdu le fil.

Ah oui, Zack Snyder.

Donc, en rétrospective, il faut reconnaître une qualité à la vision qu'avait Snyder du DCEU : c'était une vision particulièrement audacieuse, qui a été en grande partie gâchée, non pas par une quelconque incompétence du réalisateur, mais par les attentes totalement opposées du public.

Le projet en question

À l'origine, Zack Snyder prévoyait de réaliser cinq films : Man of Steel, Batman V Superman, et trois films sur la Ligue de Justice. Seuls ces trois premiers verront le jour, puisque Justice League 2 et 3 ont été annulés. Snyder a néanmoins révélé ses projets pour cette série :

Suite à la victoire sur Steppenwolf dans Justice League, les héros devaient découvrir la menace beaucoup plus importante de Darkseid, véritable instigateur de l'invasion.

https://imgsrc.cineserie.com/2020/11/justice-league-warner-a-trouve-le-premier-steppenwolf-trop-effrayant.jpg?ver=1

 

Dans Justice League 2, nous devions les voir prendre l'initiative de lancer une attaque préventive sur la planète de Darkseid... et se faire méchamment botter les fesses, laissant Darkseid s'emparer de la Terre et prendre le contrôle de Superman ; ce qui aurait concrétisé la vision d'un futur apocalyptique vécue par Batman dans BvS.

 

Le troisième film aurait alors mis en scène l'affrontement final et impliqué un voyage dans le temps effectué par Flash, menant à la disparition de cette continuité et à un de ces reboots dont DC semble décidément très friand.

Ce devait être le fil rouge suivi par le DCEU ; les autres films ne faisant office, au final, que de spin-offs. C'est une approche particulièrement originale en ce qui concerne les franchises de films de super-héros, puisque faisant fi de la notion d'introduire chaque personnage dans son propre film avant de tous les rassembler à l'écran.

Or, parmi les très nombreux reproches adressés au DCEU, l'un des principaux est le fait qu'il n'ait pas suivi cette méthode popularisée par l'Univers Cinématographique Marvel. Les personnages sont apparus par vagues entières dans Batman V Superman, puis dans Justice League, avant d'avoir droit à leurs films individuels. Et c'est sur cet aspect de la construction du DCEU que je souhaite revenir, à la fois pour réfuter ce reproche et pour mettre en avant l'aspect brillant du projet de Zack Snyder, indépendamment de la qualité des films en question.

Pourquoi Zack Snyder est un génie

Là où certains voient dans le refus de Snyder de se conformer à la formule gagnante une erreur grossière, d'autres voient une initiative audacieuse, courageuse, et tout bonnement géniale. Et avec le recul, c'est ce dernier avis que je tends à partager.

Reprocher au DCEU de ne pas avoir fait appel au même schéma que le MCU, c'est se baser sur un postulat de départ complètement biaisé : que pour développer une franchise de films de super-héros, il faut absolument suivre l'exemple du MCU et présenter chaque héros avant d'envisager un film qui les rassemble. Or, il n'y a rien de plus faux.

Est-ce que l'approche du MCU est pratique ? Absolument. Est-ce qu'elle est efficace ? Indéniablement. Mais son succès fulgurant ne doit pas nous rendre aveugles aux autres possibilités. Snyder en était bien conscient, et a choisi une approche qui, si on prend le temps d'y réfléchir, n'est pas moins légitime.

Question : quand vous avez vu ce film

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Vous êtes-vous dit "Bon sang, quelle honte ! Qui sont tous ces personnages ? Pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas eu droit à leurs films pour être introduits ?" ? Avez-vous déploré qu'il n'y ait pas eu de film sur Elrond, Gandalf, Galadriel et Aragorn, avant qu'ils ne se retrouvent dans ce crossover géant qu'est Le Seigneur des Anneaux ?

Admettons que la réponse soit non. Et admettons que l'on décide de s'affranchir des histoires racontées dans les comics, comme le font les films de super-héros depuis toujours. Posons-nous alors deux questions : y avait-il vraiment besoin d'introduire chaque personnage séparément avant Batman V Superman ? Et l'histoire racontée par Zack Snyder était-elle vraiment mauvaise ?

L'histoire du DCEU, en résumé, est la suivante : Superman apparaît dans un grand fracas, soulevant de nombreuses questions sur ses motivations et la bonté qu'il arbore ; et mettant au jour l'existence de nombreux autres métahumains, qui jusque-là restaient dans l'ombre. Certains, comme un Batman aigri et un Lex Luthor narcissique, redoutent ce personnage divin au point de conspirer pour l'éliminer, ne croyant pas en sa bienveillance. Mais suite à son sacrifice altruiste, un Batman repentant, qui a entrevu l'approche d'une terrible menace, décide d'honorer la mémoire de Superman en rassemblant les autres métahumains pour faire face à cet ennemi inconnu. Cette confrontation mène à l'émergence des super-héros qui forment la Ligue de Justice.

En regardant cela avec du recul, peut-on dire, en toute honnêteté, que cette histoire est mauvaise ? Que ça ne peut pas faire une bonne série de films ?

Je ne pense pas.

Et je pense que les fans du MCU/détracteurs du DCEU ont oublié ce fait pourtant élémentaire : il n'y a pas besoin de suivre la formule de Marvel. Il n'y a pas besoin de présenter chaque personnage dans son propre film avant de le faire interagir avec les autres. N'importe quel film comportant un nombre important de personnages a la capacité de présenter les protagonistes principaux en donnant aux spectateurs les informations qu'ils ont besoin de connaître.

Lorsqu'ils apparaissent dans Batman V Superman, Wonder Woman, Aquaman, Flash et Cyborg sont des personnages intrigants, qui servent à poser les fondations de l'équipe et à commencer à étendre l'univers ; on en apprend davantage sur eux, ou bien dans les films qui leur sont consacrés, ou bien dans Justice League. Seul le film sur Wonder Woman contient des éléments aidant à la compréhension de Justice League. Mais Cyborg, Flash et Aquaman, lorsqu'ils apparaissent, ont tout le développement dont ils ont besoin : on sait qui ils sont et on a une idée de leur passé.

Et le fait qu'ils soient globalement inconnus du public, de même que la mort prématurée de Superman qui n'a rien à voir avec celle des comics, est parfaitement sensé au sein de la trame narrative établie par Snyder. Il n'y a pas de ressemblance avec les comics, ni avec la franchise concurrente, mais il y a une cohérence interne ; et n'est-ce pas tout ce qu'on est en droit de demander de la part d'une série de films ?

Certes, il ne s'agit pas des aventures incroyables de ces personnages qui vivent leur vie de leur côté avant de se retrouver occasionnellement. Mais ce n'est pas ce que visait Snyder. Son projet se rapproche davantage d'une oeuvre d'art incorporant sa vision personnelle que d'un produit réalisé au service d'une corporation qui ne cherche au final qu'à faire du profit.

Pour dire les choses simplement, une grande partie du public s'attendait à voir un MCU avec les super-héros DC, alors que Snyder a choisi de faire un Seigneur des Anneaux avec des super-héros ; une série de films dont le déroulement ne suit pas forcément de schéma téléphoné, avec son histoire propre. Il a fait avec les héros de DC ce qu'il aurait pu faire s'il avait créé lui-même les personnages.

Et je le dis clairement : l'idée était brillante.

L'exécution était peut-être ratée, mais l'idée était brillante. Et c'est un exemple à suivre pour ceux qui voudraient développer une franchise de super-héros en privilégiant la passion et la prise de risques à la facilité.

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28 février 2019

Les univers partagés

La plupart des histoires qu’on lit ou qu’on regarde au cinéma sont isolées. Une création seule, une trilogie, une série pour les œuvres les plus longues, mettant en scène un nombre limité de protagonistes, vivant des aventures reliées par un fil rouge. Mais il existe aussi des œuvres qui vont plus loin qu’une simple histoire. Au travers entre autres de spin-off, mettant en vedette des personnages secondaires de l’histoire principale, ou de récits complètement originaux, certains créent des univers cohérents, incluant un grand nombre de personnages qui peuvent interagir ensemble. C’est actuellement une tendance de plus en plus présente au cinéma, et un genre de fiction que j’aime énormément. Aussi, j’ai décidé de vous présenter ce concept, ainsi que quelques exemples parmi les plus représentatifs.

Je précise que je vais ici parler uniquement d’univers développés sur plusieurs œuvres par plus d’un auteur. Ainsi, vous ne retrouverez pas le Légendaire de Tolkien, ni les Rougon-Macquart d’Emile Zola.

Voici donc certains des principaux exemples d’univers partagés dans la fiction.

 

DCAU

Si vous pensiez que le premier univers partagé de DC hors comics était le DCEU, vous aviez tort. Car auparavant existait le DCAU, qui n’était cette fois pas au cinéma, mais à la télévision.

Cet univers a commencé avec la désormais cultissime série animée « Batman » des années 90, rapidement suivie par « Superman ». Est ensuite arrivée la série qui est probablement mon dessin animé de super-héros préféré, « La Ligue des Justiciers ».

Le DCAU inclut également des séries plus discrètes, à savoir « Static Shock », adaptant les aventures d’un super-héros moins connu, ainsi que deux séries originales : « Batman Beyond », racontant les aventures d’un nouveau Batman, et « Projet Zeta », introduisant un personnage totalement original, un robot assassin refusant de tuer et cherchant à échapper au gouvernement.

Les producteurs ont commencé avec des séries individuelles sur des grands noms, introduisant petit à petit la notion d’univers partagé avant de lancer une série rassemblant tout ce beau monde, et, en parallèle, ont pris des paris plus risqués en créant des séries sur des personnages plus obscurs, ou en inventant de tout nouveaux concepts auxquels les comics n’avaient pas pensé.

Ils avaient tout compris.

Tous les univers partagés amenés par Marvel et DC sur le grand ou le petit écran ont connu des hauts et des bas, mais le DCAU est presque unanimement reconnu comme une compilation de séries d’une qualité rarement égalée.

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MCU

Quand on pense à l’expression « univers partagé », le public actuel pense immédiatement au Marvel Cinematic Universe. Inspiré de l’univers des comics Marvel, c’est la plus grosse saga cinématographique de super-héros, et l’une des plus grosses sagas cinématographiques de tous les temps. Le MCU a commencé en 2008 avec « Iron Man » et a, au fil des années, évolué de façon à créer un univers complet, où évoluent super-héros et super-vilains, sur Terre comme dans l’espace, chacun vivant sa propre histoire, bien qu’ils puissent se rassembler de temps en temps.

Le MCU s’est construit au fil des années, et après les films, des séries sont nées pour le compléter et raconter les aventures d’autres personnages. Actuellement, la quasi-totalité des séries Marvel, à l’exception de celles mettant en scène des mutants, appartiennent au MCU. Certaines sont en lien direct, telles que « Marvel’s Agents of SHIELD » qui reprend directement certains personnages des films, d’autres y sont reliées de façon plus indirecte, comme les séries Netflix mettant en scène les Defenders et le Punisher.

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DCEU

Quand on voit que le rival a du succès qui lui rapporte une colossale somme d’argent, quelle est la chose logique à faire ? Essayer de faire de l’argent en reproduisant sa réussite, bien sûr !

C’est ce qu’a fait DC. Suite au succès des premiers films lançant le MCU, le grand rival de Marvel a voulu initier son propre univers cinématographique avec un film sur Green Lantern.

Ce dernier a fait un flop monumental. On peut dire que ça commençait bien.

Mais DC ne s’est pas laissé abattre, et en 2013 est sorti « Man of Steel » qui a lancé le DCEU pour DC Extended Universe.

Et là où le MCU a pris son temps pour se construire au fil des années, développant chacun de ses héros avant de les faire se rencontrer, le DCEU, attiré par la délicieuse odeur du fric facile, a tenté de tout mettre en place le plus vite possible. Ainsi, après « Man of Steel » en 2013, « Batman v Superman »  introduit en 2016 pas moins de cinq super-héros que sont Batman, Wonder Woman, Flash, Aquaman et Cyborg, tuant Superman au passage. Le film suivant, « Suicide Squad », introduit un groupe de super-vilains oubliables. Puis « Wonder Woman » sort, suivi de « Justice League », et ce n’est qu’en 2018 que sort « Aquaman ».

C’est ce qu’on peut qualifier de bordel sans nom.

La tentative était audacieuse. Après tout, suivre précisément la formule de Marvel aurait pu paraître redondant, et la création de ce tout nouvel univers donnait l’opportunité de raconter l’histoire différemment. Les premiers films disposaient également d’un avantage considérable sur ceux du MCU en cela qu’ils adoptaient un ton bien plus sombre et sérieux.

Le souci est que le public n’a pas suivi. Et quand le public ne suit pas, il ne faut pas longtemps aux producteurs pour retourner leur veste. C’est ainsi que les films du DCEU ont fini par adopter une formule beaucoup plus convenue. Et alors que Marvel semble faire très attention aux films planifiés, réfléchissant à la meilleure façon de les intégrer au sein de son univers, DC annonce des pelletées de projets à tire-larigot.

Et pour couronner le tout, alors que les acteurs principaux du MCU se sont montrés extrêmement volontaires, au point de participer aux films même au-delà de ce qui était prévu dans leurs contrats, le DCEU a déjà perdu son Batman incarné par Ben Affleck, et potentiellement son Superman incarné par Henry Cavill.

Autant dire que ça sent la poudre.

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X-Men

Ça semble aujourd’hui difficile à croire, mais fut un temps, Marvel, financièrement parlant, était dans ce qu’on peut appeler une merde noire. Au point qu’il leur a fallu faire des concessions, parmi lesquelles vendre les droits d’adaptation de certains de leurs personnages. Ils se sont efforcés de sacrifier les personnages les moins connus de leur grande famille. Ainsi, un certain Spider-Man est arrivé entre les mains de Sony avec tous les personnages lui étant liés de près ou de loin. Fox, de son côté, a récupéré les droits des Quatre Fantastiques et des mutants.

Oui oui, les mutants. Pas seulement les X-Men. Chaque personnage de Marvel étant mutant devenait désormais inadaptable pour la maison mère et atterrissait entre les pattes de la Fox.

Les films sur les Quatre Fantastiques semblent frappés d’une forme de malédiction, puisqu’ils ont tous été des échecs retentissants. Cependant, les X-Men s’en sont très bien sortis, au point de devenir le premier univers cinématographique de super-héros, et le plus long à ce jour.

Cette franchise n’ayant pas de nom officiel, nous pouvons, je pense, oser l’appeler l’univers de « Wolverine et ses bitches ».

La franchise commence au tout début des années 2000 avec la trilogie X-Men. Puis, le personnage de Wolverine incarné par Hugues Jackman se révélant particulièrement populaire, il a également reçu une trilogie lui étant dédiée. Enfin… une autre trilogie lui étant dédiée, mais sans les autres X-Men cette fois. En parallèle, les spectateurs ont commencé à découvrir le passé des autres personnages avec le film « X-Men : First Class » racontant la formation de l’équipe.

Puis la franchise a connu un soft reboot avec le film « Days of Future Past », qui a permis de réaliser de nouveaux films en s’affranchissant de la continuité pré-établie. Les producteurs s’apprêtent même à nous présenter « X-Men : Dark Phoenix », qui va grosso modo raconter la même histoire que « X-Men 3 ».

A côté de ça, Deadpool a fait son apparition au cinéma avec deux films, et un film « New Mutants » est en cours de production, bien que rencontrant visiblement une ribambelle de problèmes.

Tout semblait aller pour le mieux pour l’univers cinématographique X-Men. Mais tout récemment est arrivé un ennemi plus redoutable que tous les Magnéto, Mystique et Apocalypse du monde. Un ennemi contre lequel on ne peut lutter. Un ennemi qui dévore tout ce qui se trouve sur son chemin, et qui pourtant ne cesse jamais d’avoir faim.

Mickey Mouse.

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En effet, Disney vient de racheter la Fox, ce qui laisse entrevoir le retour des X-Men et des Quatre Fantastiques aux mains de Marvel, et leur intégration au MCU.

Echec et mat, opposants à la suprém- au monopole de Disney.

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Sony's Universe of Marvel Characters

Alors que la Fox s’amusait avec les X-Men et massacrait les Quatre Fantastiques, Sony profitait des bénéfices apportés par le super-héros le plus populaire de Marvel, à savoir Spider-Man. Au début des années 2000, celui-ci a reçu un traitement aux petits oignons, donnant lieu à une production qui a fait entrer les films de super-héros dans une nouvelle ère. Puis, après une première trilogie, un reboot a été initié en 2012, l’année durant laquelle les Avengers se réunissaient pour la première fois sur le grand écran.

A ce moment-là, Sony cherchait déjà à concurrencer le MCU en créant un univers cinématographique tournant autour de l’univers de Spider-Man, qui a l’avantage indéniable d’être le super-héros ayant le casting le plus large du monde. Entre ses ennemis, ses alliés et les versions parallèles de lui-même, il y avait de quoi faire.

Ainsi, alors qu’Amazing Spider-Man 2 venait de sortir, Sony commençait déjà à promouvoir un futur film sur les Sinister Six. Hélas, ASM2 a fait naufrage, et après un deal avec Marvel, Sony a accepté d’intégrer Spider-Man au MCU au travers d’un reboot, tout en gardant les droits du personnage. Mais en parallèle, le studio n’a pas renoncé à ses rêves d’univers partagé bien à lui. C’est ainsi qu’est né le Sony's Universe of Marvel Characters, ou SUMC, ce qui est atroce à prononcer. Le premier film de cet univers, « Venom », est sorti en 2018 après une très longue attente, et ses résultats décevants niveau réception critique ont été compensés par son grand succès au box-office. Le SUMC est donc bien en marche, avec la planification de films centrés sur des personnages plus ou moins voire pas du tout connus tels que Morbius, Kraven, Black Cat, Jackpot, Nightwatch, Silk et Silver Sable. Spider-Man lui-même pourrait bien faire quelques apparitions.

Pour ma part, je prévois un rapide effondrement de cet univers cinématographique. En effet, Venom est un personnage extrêmement connu de l’univers Marvel, et son film était attendu par la grande majorité des fans. Mais son échec au niveau critique a peut-être bien sapé la confiance des fans dans le projet de Sony, et ce n’est pas avec un personnage aussi peu connu que Nightwatch que la balance a des chances de pencher. Sans compter que la plupart de ces films sont des films de super-vilains, et si « Suicide Squad » et « Venom » ont prouvé une chose, c’est que Hollywood n’est pas prêt à faire des vrais films de méchants sans les transformer en anti-héros, voire super-héros.

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Arrowverse

Alors que le DCEU oscille entre sérieuse galère et effondrement total au cinéma, le géant du monde des comics se porte particulièrement bien sur le petit écran, puisqu’il dispose d’un autre univers partagé appelé l’Arrowverse. Initié par la série « Arrow », il rassemble plusieurs séries mettant en scène des super-héros plus ou moins connus tels que Green Arrow, Flash, John Constantine et une équipe tout à fait originale, les Légendes de Demain, constituée de têtes connues comme Atom, Hawkman et Hawkgirl et Captain Cold. Plus récemment, « Supergirl » a également rejoint cette grande famille. Toutes ces séries interagissent régulièrement entre elles, formant un univers très complet, bien que très difficile à suivre.

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Wild Cards

La notion d’univers partagé n’est pas exclusive au cinéma et à la télévision. C’est ce que nous prouve l’anthologie Wild Cards.

Il y a longtemps, un groupe d’auteurs s’amusait à disputer des parties de jeu de rôle de super-héros. L’un de ces auteurs, un écrivain du nom de George R.R Martin, appréciant grandement son personnage, décida d’écrire une histoire sur lui. Mais, ne voulant pas sauvegarder son personnage au détriment de tous les autres, il proposa à ses amis ainsi qu’à d‘autres auteurs  de participer à une grande anthologie. C’est ainsi qu’est né l’univers Wild Cards, rassemblant à ce jour plus d’une trentaine d’auteurs, pour raconter l’histoire de super-héros apparus à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

La série Wild Cards est un must pour quiconque s’intéresse de près ou de loin aux super-héros en roman, et une très bonne lecture pour ceux voulant découvrir davantage l’auteur du Trône de fer ainsi que d’autres écrivains dont ils n’ont peut-être jamais entendu parler jusqu’alors.

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Star Wars

Bien que débutée comme une série de films, la franchise Star Wars s’est étendue pour devenir l’un des univers fictifs les plus immenses jamais créés. Avec actuellement dix films et un nombre hallucinant de séries de comics, de romans et de jeux vidéo, on en explore tous les aspects et toutes les époques, sur une histoire s’étendant sur plus de vingt-cinq mille ans où l’on découvre l’histoire des Jedi, des Sith et de toute cette galaxie lointaine, très lointaine.

Cet univers a cependant été rendu particulièrement complexe à suivre suite à un évènement cataclysmique : le rachat de Lucasart par nul autre que Disney.

Dès lors, le canon de cet univers, c’est-à-dire tout ce que l’on peut considérer comme officiel, a été réduit aux films et aux séries. Tout le reste, romans, comics et jeux vidéo, a été relégué au statut de « Legends ». Les histoires y prenant place sont dès lors considérées comme n’ayant jamais existé. Et par-dessus tout ça, de nouvelles œuvres dérivées s’accordant au canon ont commencé à voir le jour, avec de nouvelles séries de comics, de nouveaux romans, de nouveaux jeux vidéo… bref, vous l’aurez compris, il y a littéralement deux univers Star Wars qui se chevauchent, uniquement reliés entre eux par les six premiers films.

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Conjuring

Il n’y a pas que les super-héros qui aient leurs univers cinématographiques. En 2013 est sorti « Conjuring : les dossiers Warren » adapté de l’une des « vraies » enquêtes d’Ed et Lorraine Warren, deux démonologues notamment intervenus sur le cas Amityville.

La franchise a pris vie avec la série « Conjuring », qui a actuellement deux films à son actif et un troisième en préparation. L’univers s’est étoffé au travers de spin-offs tirés d’éléments présents dans la trilogie d’origine. Ainsi, la diabolique poupée Annabelle voit son histoire racontée dans une autre série, dont le troisième épisode doit sortir en 2019. A partir du second Conjuring ont été tirés deux films sur les formes adoptées par l’antagoniste Valak.

C’est un univers cinématographique discret mais sympathique, comportant des films qui obéissent à des codes classiques. Un petit régal pour quelqu’un comme votre serviteur qui apprécie les films d’horreur.

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Dark Universe

Dès les années 20, les Studios Universal ont commencé à produire des films de monstres. On en compte plusieurs dizaines. Entre Dracula et Frankenstein, en passant par l’homme invisible et le Fantôme de l’Opéra, sans oublier bien sûr la Créature du Lagon, énormément de franchises ont vu le jour. A l’instar des univers cinématographiques actuels, certains acteurs revenaient de façon récurrente, comme par exemple Bela Lugosi dans le rôle de Dracula et Boris Karloff en monstre de Frankenstein. Beaucoup de ces films sont devenus des classiques du septième art.

Tout récemment, Universal a décidé de relancer une série de remakes de ces œuvres, qui appartiendront à un même univers cinématographique nommé le Dark Universe. Deux films ont d’ores et déjà vu le jour, « Dracula Untold » en 2014 et « The Mummy » en 2017. A l’heure actuelle, nous attendons encore « The Invisible Man » et « The Bride of Frankenstein ». Les films déjà sortis ont eu un accueil mitigé, on ne peut donc qu’attendre de voir comment s’en sortiront leurs prochaines productions.

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MonsterVerse

Je ne pouvais pas ne pas en parler.

Warner Bros et Legendary Entertainments ont décidé de suivre la mode. Ainsi, ils ont décidé de produire leur propre univers cinématographique, basé autour de deux figures légendaires de la culture contemporaine. J’ai nommé les rois des monstres, King Kong et Godzilla !

Actuellement, un film sur Godzilla est sorti, suivi d’un film sur Kong. Le second opus de Godzilla sortira en mai, et sera suivi en 2020 par la confrontation très attendue entre ces deux titans. Ceux-ci, ainsi que leur univers partagé, auront donc droit à une introduction en bonne et due forme avant de se croiser. Si cela prouve bien une chose, c’est que quoi qu’on en dise, les studios de production savent apprendre de leurs erreurs et de celles de leurs confrères. Oui, c’est toi que je regarde, DCEU.

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Le Mythe de Cthulhu

Ou ce qui se passe quand un homme nous ouvre les portes de sa folie et nous tend les clés de la nôtre.

H.P Lovecraft a posé les bases d’une nouvelle vision de notre monde. Une vision où l’humanité, insignifiante et futile, est harcelée par des êtres qui dépassent la compréhension, et dont la simple mention peut rendre fou. L’un de ces êtres est Cthulhu, qui a donné son nom à la nouvelle « L’Appel de Cthulhu », ainsi qu’à l’univers dans lequel prennent place ses histoires.

Déjà du vivant de Lovecraft, d’autres auteurs sont venus nourrir cette œuvre, et cela a continué après sa mort. Beaucoup d’icônes culturelles sont nées de cet univers. En plus de Cthulhu lui-même, on hérite du plus célèbre des livres de magie noire, le Necronomicon.

A présent, le Mythe de Cthulhu comporte des dizaines de romans, nouvelles, films, jeux sur table ou jeux vidéo. Les abominations qui le peuplent sont toujours là, prêtes à donner des cauchemars à ceux qui souhaiteraient tenter de percer les secrets des Grands Anciens.

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La Mythologie Grecque

Peut-on parler d’univers partagés sans parler du plus connu, qui est également l’un des premiers ?

La mythologie Grecque, et les mythologies en général, sont rien de moins que les premières œuvres de fiction qui ne consistent pas simplement en un auteur créant un récit. Les croyances de l’époque ont donné lieu à tout un tas d’histoires s’étendant sur des siècles, depuis la naissance du monde, le tout raconté par une pléthore d’auteurs.

Des personnages vivent leurs propres aventures, ils se croisent, s’affrontent, les actions des uns ont des conséquences sur la vie des autres. On y retrouve des aventures épiques où des dieux côtoient des mortels, mais également des tragédies familiales et politiques. En résumé, la mythologie Grecque est un univers partagé avant que les univers partagés soient cool.

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Le Cycle Arthurien

Le dernier mais non le moindre.

Parce qu’il n’y a pas eu une grande période de vide entre les mythologies Antiques et l’apparition des crossovers entre comics de super-héros. Parmi les univers fictifs créés et enrichis par de nombreux auteurs ayant vu le jour, la légende Arthurienne est probablement l’un des plus notables. Tournant autour des récits de la Table Ronde, ces histoires ont la particularité de posséder un fil rouge, qui est la quête du Graal et la vie du Roi Arthur en général. Là encore, de nombreux auteurs ont œuvré à construire cette légende au travers de leurs récits, à l’instar de Chrétien de Troyes. On y retrouve des personnages récurrents, en plus d’Arthur lui-même, l’un des plus importants étant Gauvain.

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Ce sont là certains exemples, parmi les plus connus, d’univers partagés. Ce qui représente une quantité colossale d’œuvres individuelles. Il est probable que vous en connaissiez un bon nombre, mais j’espère que cette liste vous permettra de découvrir ou redécouvrir ces créations, aussi bien prises individuellement qu’au sein des ensembles auxquels elles appartiennent.

Les univers partagés sont des types d’œuvres particulièrement riches, étant donné qu’ils bénéficient de la vision de nombreux artistes au lieu d’un seul, ce qui peut apporter d’intéressantes évolutions dans les histoires et les personnages. Le travail des uns peut bénéficier de l'apport des autres, et une production commune est un travail rémunérant, qui peut être une magnifique expérience pour un auteur.

 

25 décembre 2018

Joyeux noël !

Bonjour à tous !

C'est noël, c'est le jour des cadeaux ! Je voulais écrire un article pour l'occasion, mais je n'ai pas trouvé de sujet. Et finalement, je me suis dit que j'allais, à mon échelle, tenter de contribuer à l'éternelle expansion du monde des super-héros.

Il y a un peu plus d'un an, j'ai publié un article traitant des super-héros libres de droits, pouvant être utilisés par n'importe qui sans risque au niveau légal. Ceux-là incluaient des personnages créés spécifiquement pour être utilisés par les créateurs qui le désiraient.

Eh bien, c'est ce que je vous propose aujourd'hui. Ces personnages ont été créés via divers sites/jeux, à savoir "Superhero Generator", "Heromachine" et "Champions Onlin". Je leur ai attribué des noms, et pour certains des pouvoirs et des débuts de descriptions. Et ils sont parfaitement libres. Chaque auteur le désirant peut s'en inspirer, ou les utiliser directement, dans ses oeuvres, en me mentionnant comme créateur original.

Voici donc lesdites créations, en espérant que, si elles ne vous inspirent pas, elles pourront au moins vous plaire !

Cryptid

Cryptid

 Certains bannissent les démons et les fantômes grâce à des exorcismes. Cet homme a plutôt pris le parti de les massacrer avec ses armes sanctifiées. Il parcourt le monde, intervenant lorsque les méthodes des prêtres se révèlent inefficaces face aux forces malfaisantes.

Lady Slaughter

Lady Slaughter

Séductrice.

Elégante.

Dangereuse.

Lady Slaughter, voleuse et tueuse de renommée internationale, peut manipuler les molécules de son corps et de ses vêtements pour de nombreux usages : prendre une autre apparence, s'infiltrer dans des lieux imprenables, modifier sa densité ou, comme sur cette image, générer des armes mortelles.

LeFay

LeFay

Héritière spirituelle de la légendaire Morgane Le Fay, ou Fée Morgane, LeFay est une enchanteresse de talent, capable de lancer aussi bien des sorts offensifs et défensifs que des malédictions.

Senseï

Sensei

Doté du pouvoir de voir à travers la matière, Senseï est un maître de l'infiltration, adepte du combat à mains nues ou armé de son long bâton.

Wormhole

Wormhole

Quoi qu'il se cache derrière un trou noir, Wormhole en est un représentant. Apparu dans l'univers du jour au lendemain, il demeure constamment muet. Son corps, entièrement noir, semble totalement inatteignable pour toute lumière.

En plus d'une puissance physique sans équivalent, l'énergie qu'il manie n'est pas sans évoquer la chaleur d'un soleil.

Overload

Overload

Overload est un jeune homme survolté, maniant l'électricité pour se déplacer à la vitesse de l'éclair, ou pour de nombreux autres usages de toutes sortes.

Inferna

Inferna

Un pacte avec les forces démoniaques, plus un refus de payer sa dette, ça ne rend populaire ni avec les gentils, ni avec les méchants. Inferna lutte pour trouver un équilibre, utilisant les pouvoirs qui lui ont été conférés : la maîtrise des flammes de l'Enfer, la connaissance de nombreux sorts et la possibilité d'invoquer des démons mineurs qu'elle peut contrôler pour de nombreux usages.

Maginax

 

Maginax

Certains utilisent la magie pour devenir des sorciers, faisant appel à des sorts très complexes et parfois subtils. Maginax a choisi l'approche brute, se dotant d'une immense puissance pour adopter le rôle de défenseur de la Terre. Bien qu'ayant mis plus d'emphase sur le combat physique, ses connaissances des arts mystiques lui permettent de faire face à toutes sortes de situations.

Void Traveler

Void Traveler

Cet extraterrestre aux connaissances immenses traverse l'univers grâce aux portails qu'il peut générer à volonté, accordant son savoir et ses conseils, voire même son pouvoir, à ceux qui en ont besoin, et qu'il juge dignes selon ses propres critères. Il est l'ami de tous, au-delà du bien et du mal ; et peu d'êtres dans le cosmos ont envie de s'en faire un ennemi.

Behem

 

Behem

Créé pour combattre, Behem est un colosse, chacun de ses bras doté d'une force prodigieuse. Son unique but est de démolir tout ce qui est mis sur son chemin et désigné comme cible.

 

Red Owl

Red Owl

Elle survole les cieux dans la nuit, sa combinaison la dissimulant presque totalement à la vue. Tel un rapace, elle fond sur ses cibles, qu'elle frappe de ses griffes métalliques.

 

L'Enfant de la Patrie

 

 

CaptainFrance

Face à la domination américaine en matière de super-héros, la France a décidé de réagir et de se doter de ses propres surhommes. L'Enfant de la Patrie est le premier résultat de ces efforts. Cliché au possible, il n'en demeure pas moins surpuissant et à même de défendre la France face à ceux qui la menacent. En effet, il a été doté des pouvoirs de Liberté, d'Egalité et de Fraternité ; plus concrètement, il est immunisé contre toute forme de contrôle mental, il peut accorder à d'autres personnes une force comparable à la sienne, et sa simple aura peut apaiser la colère et contrecarrer les sentiments de haine.

Ghostblade

 

Ghostblade

Silencieuse, invisible, inodore, elle semble être l'assassin parfait. La couleur de son costume peut changer d'une simple commande mentale, et, pour couronner le tout, elle peut générer toutes sortes d'épées, aux lames de toutes tailles, totalement incassables, pour éliminer ses adversaires.

Stealthy

 

Gunner

Vêtu d'une tenue lui permettant de se rendre invisible et de lunettes à vision nocturne, il est capable d'infiltrer les lieux les plus dangereux. Sa formation à toutes les techniques commando lui permet de neutraliser ses cibles silencieusement et efficacement.

Lion Racer

Racer

 

Solitaire, il parcourt les routes sur sa moto, faisant parler ses poings lorsque cela est nécessaire.

Sky Ranger

Sky Ranger

Parcourant les cieux, il met sa prodigieuse puissance au service de l'humanité, travaillant de concert avec tous les gouvernements du monde face à tous types de menaces.

Spider Hunter

Spider Hunter

Ce sinistre personnage ne semble avoir que des mauvaises intentions envers absolument tout ce qui croise sa route. Doté d'une armure résistante pouvant se fondre dans son environnement et augmenter ses capacités physiques et de huit pattes mécaniques, il traque ses proies pour les piéger dans sa toile et les dévorer. Sa nature reste encore aujourd'hui inconnue, mais son visage seul indique clairement qu'il est tout sauf humain.

 

AG-X2

AG-X2

 Anciennement humain, suite à un grave accident, il a été presque intégralement reconstruit et est devenu AG-X2, premier prototype fonctionnel d'un nouveau genre de cyborgs combattants.

 

Anansi

Anansi

 Espiègle et fourbe, Anansi, inspiré par un ancien conte, utilise ses pouvoirs d'illusion pour se sortir de toutes les situations.

 

Dark Arrow

Dark Arrow

Dark Arrow allie une habileté à l'arc sans équivalent à la capacité de se téléporter sur de courtes distance, faisant de lui un adversaire quasiment insaisissable.

Dracea

Dracea

 Héritière d'un ancien clan doté de sang de dragon, Dracea utilise les nombreux pouvoirs attribués à cette créature mythique.

Golden Carbon

Golden Carbon

 Soldat à l'armement futuriste, Golden Carbon n'hésite pas à prendre toutes les mesures qui s'imposent pour neutraliser ses adversaires. Impitoyable, brillant stratège et combattant exceptionnel, sa simple vue est annonciatrice de malheur pour quiconque est dans sa ligne de mire.

 Promethian

Promethian

 Un sorcier maléfique âgé de plusieurs milliers d'années, Promethian a vu s'effondrer de nombreuses civilisations - et a contribué à l'effondrement d'un certain nombre d'entre elles.

 

 

Joyeux noël à toutes et à tous !

 

12 novembre 2018

La nuit où Stan lee est mort

J'ai passé dix minutes à réfléchir à comment formuler ça. Prendre un ton léger, peut-être. Après tout, c'était un monsieur plein de vie, gai et dynamique.
Mais quand ça veut pas, ça veut pas.
Il y en a qui le voyaient comme un dieu vivant et un des grands auteurs du vingtième siècle. D'autres le voyaient comme un escroc et un fainéant qui s'accaparait le travail des autres. Je pense que la vérité est quelque part entre les deux. Mais ce qui est indéniable, c'est que si Marvel a un visage, c'est bien le sien. Et encore, Marvel... les super-héros, même, tant il a été colossal. Aucun auteur de comics n'a tant marqué les esprits que ce gentil vieux monsieur à l'énergie inépuisable, toujours prêt à rire et faire rire. Quoi que l'on puisse dire de son intégrité et son talent créatif, s'il n'avait pas été là, s'il avait été différent, les super-héros ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui. Que dis-je, la bande-dessinée ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui.
Il a vendu du rêve à des millions et des millions de personnes à travers le monde pendant 60 ans.
Adieu, Stan. Vous nous manquerez.
6 novembre 2018

Qui sait ce qu'on peut trouver au détour d'une rue...

J'ai une question pour vous : aussi irrégulières soient mes publications, est-ce que vous aimez mon blog ?

 

 

Inutile de répondre directement, je ne vous entends pas.

Mais je vais supposer que, puisque vous êtes en train de lire ceci, soit vous êtes tombés dessus par hasard, soit vous n'aimez pas mais avez vraiment, vraiment trop la flemme de faire quelque chose de plus constructif, soit vous aimez ce que je fais.

Si c'est le cas, que diriez-vous de lire un livre que j'aurais écrit ?

Un peu de contexte pour débuter :

Les super-héros et autres justiciers ont marqué ma vie d'une façon difficilement imaginable. Au point que lorsqu’est née chez moi la vocation de devenir écrivain, il était impensable que je n’écrive pas mes propres œuvres de super-héros.

Et en octobre est paru mon tout premier recueil, Légendes Urbaines.

Légendes Urbaines IMMAT

Trois personnages, trois histoires, trois destins. Les premiers d’une longue lignée. Des héros ordinaires, qui vont vous préparer à en découvrir d'autres... extraordinaires. C'est le début de ce que j'espère être une longue carrière, la concrétisation d'un projet qui remonte à loin, et une porte ouverte sur mon imaginaire.

Le livre est disponible à la vente sur le site de la maison Evidence Editions : https://www.evidence-boutique.com/clair-obscur/legendes-urbaines

Attention tout de même : un livre à ne pas mettre entre toutes les mains.

Pour ceux d’entre vous à qui il prendrait l’envie de lire cette première œuvre, j’espère que vous y prendrez du plaisir. Et je vous invite bien sûr à me faire parvenir vos retours, soit ici, soit sur des sites comme Amazon ou Babelio.

Je vous souhaite une bonne lecture, et, comme on dit, "Bienvenue dans mon monde" !

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19 septembre 2018

La Nope

Je ressors tout juste du film « La Nonne ».

La Nonne

 

Je ne prétends pas écrire un avis complet. Pour résumer, disons que bien que ce fut un divertissement correct, je dois être trop habitué aux films de fantômes, parce que je parvenais à voir venir chaque jumpscare à des kilomètres.

Prenez des risques,  chers producteurs !

Sur ce, passons au sujet qui m’a fait prendre la plume pour ce petit article.

Oui, écrire à la plume sur un écran d’ordinateur. Je suis formidable à ce point.

Attention, spoilers imminents.

« La Nonne » s’inscrit dans l’univers cinématographique qui entoure la franchise « The Conjuring ». Univers pour lequel j’ai beaucoup d’affection, car ça fait toujours plaisir de voir une franchise de films fantastiques autre que Marvel ou DC qui marche.

Ou marche-t-elle ?

Voyez-vous, c’est un très gros défi qu’il faut relever chaque fois qu’on se propose de créer un univers fictif étendu, surtout s’il se base sur la magie, la science ou le supernaturel en général : créer des règles et s’y tenir. Quitte à faire de gros efforts d’imagination si l’on veut faire durer une intrigue, afin que les héros ne se retrouvent pas avec le moyen de régler le problème face à eux et évitent de s’en servir… sans raison.

L’équipe en charge de « La Nonne » n’a pas fait cet effort. Et une fois que je m’en suis rendu compte, j’ai eu du mal à l’oublier pour profiter pleinement du film.

Dans « Conjuring 2 », on apprend que connaître le nom d’un démon donne du pouvoir sur lui, et que le prononcer devant lui équivaut à un insta-kill ; il est renvoyé en Enfer comme un suppositoire. C’est comme ça que Lorraine Warren, ni religieuse, ni exorciste, parvient à se débarrasser du démon Valak, le méchant du film.

C’est un élément important, répété plusieurs fois, et qui intervient pour régler la situation.

Or, dans « La Nonne », le nom de Valak est révélé vers la moitié du film à un personnage autrement plus qualifié qu’une « simple » démonologue pour botter des fesses infernales. Et lorsque ce  personnage supposément expert dans la lutte contre le surnaturel, équipé de ce qui a été montré comme étant l’arme ultime face aux démons, se retrouve en présence de la créature… il se barre.

Dès que j’ai vu le nom de Valak écrit si tôt dans le film, j’ai su que cette règle pourtant essentielle dans un autre volet serait bafouée sans pitié dans celui-ci. Et pourtant, quand c’est arrivé sous mes yeux, je me suis tapé la main sur la tête.

Entendons-nous bien, n’en déplaise à l’Odieux Connard, je suis de ceux qui pensent que dans une œuvre qui se veut avant tout divertissante, surtout si elle implique le surnaturel, il est inévitable qu’à certains moments, des personnages, ou l’intégralité, se montrent peu pragmatiques, voire carrément cons. Mais oublier une règle pourtant fondamentale, qui, dans une situation similaire à celle présentée dans ce film, a littéralement résolu tous les problèmes, est une erreur de scénariste amateur. Pour vous donner une idée du manque de cohérence que cela représente, c’est comme si LE PERSONNAGE AYANT RAMENÉ DARK FUCKING VADOR À LA LUMIÈRE ENVISAGEAIT DE TUER SON NEVEU PARCE QU’IL EST DANS SA PHASE EMO !

Fake Luke 2

(TU. N'ES. PAS. LUKE. SKYWALKER !)

Ahem. Pardon. Je suis encore en train de m’en remettre.

Bref.

Bien sûr, personne n’est omniscient. Tout auteur, scénariste, réalisateur, peut laisser passer des erreurs ici et là. Mais respecter à la lettre les règles que l’on a établies pour son univers est une opportunité de se forcer à user de son imagination pour trouver les astuces nécessaires au développement de l’histoire. Ou mieux encore, laisser les personnages et l’univers guider le déroulement des évènements, quitte à partir dans des directions rarement explorées. Faire mourir le héros à la moitié du film, pourquoi pas. Des auteurs comme George R.R. Martin ont eu cette audace, ce qui n’a pas réussi à tuer leurs œuvres, bien au contraire.

Quoi qu’il en soit, profitez de la nonne… euh… de « La Nonne », voilà, comme d’un divertissement simple, car je pense que, tout convenu qu’il soit, il est loin de mériter de se faire démolir complètement par la critique et le box-office.

The last jedi

(Contrairement à ÇA !)

13 septembre 2018

Justice League

Bonsoir,

Bien que je tente de réprimer ce côté putaclic qui compte sur les sorties récentes pour créer des articles rapides, je ne peux résister à l’envie de partager avec vous un rapide résumé de mes impressions sur Justice League, le dernier film en date du DC Extended Universe, que j’ai vu aujourd’hui même.

Commençons donc sans plus attendre :

Le scénario :

-Poreux à certains endroits, c’est rien de le dire. Certains éléments interviennent en étant peu ou pas expliqués. Il y a de même des moments présents dans les bandes-annonces qui ont disparu comme par magie et qui auraient pu aider à ne pas se dire « Hey, mais d’où ça sort, ça ? ». Réservés à une Ultimate Edition peut-être ?

-Certains éléments, au contraire, sortent de nulle part et sont amenés assez grossièrement pour développer à moindres frais les nombreux personnages encore inexplorés. Peut-être que des films individuels auraient été utiles pour pouvoir s’épargner ça…

-Assez classique dans l’ensemble. Si vous avez vu Avengers, Avengers : Age of Ultron ou Suicide Squad, les grandes lignes vous rappelleront peut-être quelque chose. On sent clairement à quel moment Zack Snyder a passé la main à Joss Whedon, qui n'a pas pu s'empêcher de faire du Joss Whedon en espérant que ça ne se verrait pas.

-Léger et édulcoré. Vous voulez du sous-texte social, politique, religieux, des enjeux lourds, un fil rouge implicite ? Tant pis pour vous, fallait pas demander plus de légèreté et un univers moins sombre en regardant Batman V Superman !

-Des simplicités permettant au film d’avancer, dont une digression particulièrement grossière par rapport à l’intrigue, qui aide les héros tout en aidant les méchants, mais c’est pas grave parce que ça aide encore plus les héros au final. Le vieux coup du « Fallait pas que ça arrive, mais maintenant que c’est arrivé c’est tant mieux parce que ça nous donne un moyen tout trouvé de gagner ».

-On retombe dans le défaut de la version cinéma de BvS, à savoir enchaîner des intrigues autour de personnages qui n’ont rien à voir et nous les livrer petit bout par petit bout, nous coupant dans l’immersion. L’avantage, c’est que contrairement à BvS, la réunion de ce beau petit monde a lieu bien plus tôt.

-Pourtant, dans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien. Les personnages gagnent rapidement une personnalité, on entre dans le vif du sujet, il n’y a que peu de lourdeurs (mais il y en a dont on aurait totalement pu se passer).

-Steppenwolf est inexistant. Il est juste là pour qu’il y ait un méchant, et donc un film. Je ne dis pas qu’il faudrait relativiser sa méchanceté, l’expliquer, ou en faire une figure tragique. Mais pitié, c’était pas trop mal parti avec Zod et Luthor, alors ne mettez pas de côté la personnalité de vos méchants, encore moins leur présence.

-L’une de mes plus grosses sources de questionnement concernant le DCEU jusque-là était le traitement de Superman. Or, ici, Superman est parfait.

-On se concentre un peu trop sur Superman à des moments où on devrait avoir autre chose en tête…

-Des références particulièrement bienvenues à un univers plus large qui se développera encore à l’avenir.

-Deathstroke.

La musique :

-La réutilisation subtile et efficace des anciens thèmes de Batman et Superman est bien vue.

-Dommage que le DCEU ait déjà des thèmes pour Batman et Superman, dont on n’entend pas une note ici.

-On signale la disparition de compositeurs originaux. Si vous en trouvez, avertissez immédiatement la Warner avant qu’on se retrouve avec le même genre de musique quasi-invisible avec très peu de moments distinctifs du MCU.

Les images :

-Zack Snyder a ENFIN appris à mettre des couleurs vives sur des costumes de super-héros.

-Les couleurs, vives sans être criardes, rendent les images particulièrement belles.

-L’action est fluide et lisible.

-La réalisation en général, avec sa recherche esthétique poussée, notamment grâce aux couleurs dont manquaient les premiers films, couplées à des angles et des mouvements de caméra propres au style de Zack Snyder, donne l’impression de regarder un film à part entière, plutôt qu’une retranscription toute bête de ce qui se passe dans l’histoire, comme dans le MCU.

-Est-ce que j’ai parlé des couleurs ? Parce qu’elles sont vraiment magnifiques.

 

Au final : Je pourrais donner l'impression de trouver plus de points négatifs que positifs. Et, en termes de quantité, ce n'est pas tout à fait faux. Pourtant, ça ne m'a pas empêché de trouver un côté jouissif au film.

DC assume complètement la transition qu’on voyait venir depuis Batman V Superman, vers un univers plus léger, plus manichéen, avec des gentils qui sont gentils pour être gentils et des méchants qui sont méchants comme ça, se débarrassant ou atténuant les thèmes qui ajoutaient de la profondeur à BvS.

Heureusement, ladite transition a été aidée par le carnage qu’était Suicide Squad et les quelques maladresses de Wonder Woman, qui ont servi de tests. Ce qui permet à Justice League d’être un film stable, qui sait ce qu’il veut, être un divertissement. Et à ce niveau-là, il fait le café. Les images sont prenantes, le scénario simple, on passe un bon moment sans se prendre la tête. En tout cas, J'AI passé un bon moment sans me prendre la tête.

On accueille donc Justice League comme le début d'un DCEU où l’on troque l'ambition de réaliser des grands films, direction qu’avait prise BvS, contre celle de divertissements épiques et agréables. Ce qui, selon moi, n’est pas si mal au vu du résultat. Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre avis.

7 juillet 2018

Les vilains à la française

Ce n’est pas un secret pour les fans : un bon super-vilain contribue à environ 60% de la qualité d’une bonne histoire de super-héros. Et si dans les comics américains on retrouve le Joker, Lex Luthor et autres Dr Fatalis, ici en France, nos super-héros nationaux n’ont pas été opposés à des ennemis capables de marquer durablement les esprits.

Or, la France, avec sa culture riche et ses auteurs à l'imagination fertile, a largement de quoi fournir des méchants qui pourraient devenir aussi iconiques que ceux affrontés par les héros des Etats-Unis. Nous avons même déjà d’excellentes bases disséminées ici et là dans notre fiction. Et si l’homme qui rit a pu donner le Joker, Dr Jekyll inspirer Double-Face et Loki devenir… eh bien, Loki…, les méchants de la fiction française peuvent bien être adaptés aux histoires de super-héros.

Pour vous donner quelques idées, voici des exemples de ce qu’a pu produire l’imagination à la française depuis le vingtième siècle :

Fantômas

Fantômas

S’il ne fallait retenir qu’un méchant français, ce serait l’insaisissable Fantômas. Créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain dans une série de romans, il est devenu une icône. Génie du crime et maître du déguisement, il a déjà connu une modernisation dans une trilogie de films bien connue mettant en scène Jean Marais et Louis de Funès. Un mélange entre le Caméléon et Lex Luthor, il serait un adversaire coriace pour n’importe quel super-héros, peu importe l’époque.

Belphégor 

Belphégor est un personnage au nom inspiré d’un démon de la démonologie chrétienne, lui-même tiré de Baal Phégor, un dieu mentionné dans l’Ancien Testament. Cette version a été brièvement vénérée par les Hébreux menés par Moïse, et le démon chrétien inspire à ses victimes des découvertes supposées leur apporter fortune et gloire. Et accessoirement, c’est le démon devant lequel on défèque.

Belphégor démon

C’est pas une base idéale pour créer un super-méchant ?

C’est ce qu’a dû penser le romancier Arthur Bernède, qui en 1927 a publié un roman ayant donné lieu à la création d’une toute nouvelle version du personnage.

Belphégor

Fantôme, simple criminel, esprit d’une momie, démon, Belphégor est reconnaissable par sa tenue noire comme la nuit et son masque. Un auteur pourrait en faire un simple bandit masqué affrontant un super-détective, ou un esprit surpuissant pouvant donner du fil à retordre au plus puissant des héros.

L’Ogre aux bottes de sept lieues

Ogre

Et pourquoi pas ? Super-héros comme super-méchants ont été tirés du folklore de différents pays. Thor chez Marvel n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Et le grand méchant du Petit Poucet dispose de toutes les qualités pour faire passer un mauvais quart d'heure à un héros ou deux. Incarnation du mal, impitoyable, mangeur d’enfants, et chaussant des bottes lui donnant des pouvoirs, il suffirait de peu de choses pour transformer ce méchant classique en un super-vilain digne de ce nom.

L’Alchimiste

Alchimiste

Celui-là, vous ne le connaissez peut-être pas. Il s’agit du méchant du film « Vidocq », réalisé par Pitof et sorti en 2001, avec Gérard Depardieu dans le rôle du détective. Le film est retenu pour plusieurs raisons, telles que sa supposée absence de qualité, et le fait que c’est le premier film, ou l’un des premiers, dans le monde, à avoir été tourné entièrement avec une caméra numérique. Moi, je le retiens pour le personnage de l’Alchimiste.

Créature hantant les tréfonds de Paris, l’Alchimiste est une légende urbaine aux nombreuses victimes. Son identité est dissimulée par un masque qui reflète ceux qui le regardent et, selon la légende, si votre reflet est pris, c’est votre âme qu’il dérobe. Là où les personnages précédents pourraient recevoir quelques modifications pour être transformés en super-vilains, celui-ci est déjà tout prêt.

 

Les auteurs de super-héros français ont proposé bien des concepts intéressants, entre un bossu qui se transforme en homme-lumière, un trio de savants-insectes et le plus breton des héros, un renard-garou. Mais même ceux qui se sont intéressés en profondeur aux super-héros français peuvent passer un bon moment à essayer de se souvenir des noms des ennemis affrontés par ces personnages. Pourtant, il suffirait de peu pour créer des antagonistes rivalisant avec les méchants américains et pouvant donner des histoires épiques. Ce qui, en retour, ne pourrait que servir les héros dont les histoires sont racontées, car après tout, la grandeur d'un héros ne se mesure réellement qu'à la qualité des obstacles qu'il rencontre.

11 avril 2018

Mes comics de super-héros indépendants préférés

Les comics considérés comme les meilleurs de tous les temps, ou du moins les plus connus, sont pour la plupart publiés par Marvel ou DC qui, sans avoir pris le monopole, font aux autres histoires de super-héros plus d’ombre que Coca-Cola n’en fait à Pepsi. Pourtant, regarder ces deux maisons d’édition sans prendre en compte tout ce qui se fait autour, c’est comme regarder la Tour Eiffel sans s’intéresser à Paris.

Il est difficile pour un comics « indépendant » de passer à la postérité. Comment rivaliser avec Spider-Man, Superman, Batman ou Green Lantern, après tout ?

Et pourtant, certains comics n’ont pas à rougir face aux deux géants que sont Marvel et DC. Et pour vous mettre l’eau à la bouche, je vais vous présenter les œuvres « indépendantes » qui figurent parmi mes préférées.

Je précise que je mets le mot « indépendants » entre guillemets puisque je ne compte pas parler que de publications uniques, mais également de comics publiés par des maisons d’édition spécialisées dans les super-héros bien que moins connues que Marvel et DC, comme Image Comics et Valiant Comics.

 

Invincible

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Le créateur de The Walking Dead, Robert Kirkman, a récemment achevé son œuvre créée avec Cory Walker, Invincible. Cette série de 144 numéros publiée par Image Comics suit les aventures de Mark Grayson, fils d’Omni-man, principal super-héros de la Terre, et accessoirement analogue de Superman doté d’une magnifique moustache.

Cette série mélange réalisme dans les situations et les combats (j’ai mentionné dans un précédent article que les personnages n’hésitaient pas à littéralement se sortir les tripes) et humour, en moquant les codes classiques des histoires de super-héros. C’est une agréable lecture, si vous ne craignez pas de finir mal à l’aise en voyant gicler dents et boyaux.

Vous serez prévenus.

Fox-Boy

Fox-Boy

Je vis en Auvergne. Pour moi c’est plateau de Gergovie, tirage de manivelle et chant dans les bois. Il est donc naturel que, malgré mon amour des super-héros, j’aie eu un moment d'hésitation en découvrant qu’il existait une bande-dessinée narrant les aventures d’un super-héros breton.

Dieu que je m’en suis repenti.

La série de Laurent Lefeuvre compte actuellement deux tomes, plus un numéro faisant intervenir le Garde Républicain, notre Captain America à nous. Elle raconte l’histoire de Pol (je ne me ferai jamais à ce nom), un adolescent bourgeois fan de super-héros, qui, par un concours de circonstances, se retrouve transformé en renard-garou, et qui décide d’entamer une carrière de justicier. En plus de ses aventures, il découvrira l’origine de ses pouvoirs.

Cette série a tout pour plaire, entre des personnages attachants et un univers fantastique qui s’étoffe petit à petit, empruntant à la fois au folklore français et à un univers plus typé science-fiction.

Furious

Furious

Furious, de l’auteur Bryan J.L Glass et le dessinateur Victor Santos, nous propose une héroïne vivante et nuancée, qui essaie de balancer ses problèmes de gestion de la colère et le poids de son passé avec son désir de se racheter et de devenir une héroïne à part entière. C’est l’histoire d’une jeune femme qui parvient à trouver un équilibre entre ce qu’elle veut accomplir et ce qui lui est imposé, le tout symbolisé par la dualité entre le nom qu’elle veut se donner (la Vigie) et celui qui lui est attribué (la Furie).

Watchmen

Watchmen

Ce n’est pas tant l’œuvre classique d’Alan Moore et Dave Gibbons en elle-même que j’ai préférée (bien que je l’aie beaucoup aimée) que l’univers qui a été créé. On y mêle héros hauts en couleur, technologies futuristes et super-pouvoirs avec un cadre réel. Ce n’est pas, comme chez Marvel ou DC, un monde de super-héros, mais un monde où l’on trouve des super-héros. Et c’est l’un des seuls comics de super-héros, à mon sens, où il est impossible de définitivement choisir un camp dans le conflit.

Faith

Faith

Je dois le confesser ; ce qui a d’abord piqué ma curiosité quand j’ai vu ce comics, c’est, vous vous en doutez en voyant l’image ci-dessus, le fait que l’héroïne soit vêtue de blanc et de bleu.

Hm ? Que pensiez-vous que j’allais dire ?

Faith Herbert s’est fait connaître dans les pages de Harbringer, un comics publié par Valiant Entertainment. Au vu de sa popularité, elle a reçu sa propre série, écrite par Jody Houser et dessinée par Pere Perez (essayez de le dire dix fois rapidement) et Marguerite Sauvage. Cette héroïne geek, fan de jeux de rôle, combat le crime après être devenue une célébrité, tout en gérant sa vie privée. Rien de particulièrement original, et pourtant, très agréable à lire. L’histoire a beau être légère et amusante par moments, les affrontements sont sérieux, et les enjeux donnent l’impression d’être bien présents, contrairement à ce que fait actuellement Marvel avec ses voyages dans le temps et l’espace et ses personnages/mondes/univers qui meurent et renaissent à volonté.

L’univers partagé des comics Valiant Entertainment s’étoffe depuis un certain temps maintenant, et réussit à être aussi varié et vivant que celui de Marvel. Il offre des personnages attachants qui vont et viennent entre les titres, avec des caractères bien définis. Faith est l’un de ces personnages, et c’est avec plaisir que je continue à suivre ses aventures.

Masqué

Masqué

En plus d’être mon comics « indépendant » préféré, la mini-série Masqué de Serge Lehman et Stéphane Créty doit bien compter parmi mes comics préférés tout court. C’est bien simple, tout est là.

Cette œuvre fait suite à la série La Brigade Chimérique du même auteur, où l’on assistait à la disparition des surhommes européens, supplantés par les américains. Masqué raconte leur retour au travers de Frank Braffort, un vétéran traumatisé par la guerre qui, dans une Paris devenue métropole ultra-futuriste du niveau d’une New York, est choisi par une mystérieuse énergie, le Plasme, pour acquérir des pouvoirs.

Ce récit s'inscrivant dans l'univers de l' "Hypermonde" porte le double héritage des précédentes œuvres de Serge Lehman et de la fiction française fantastique en général, à la fois au sein de l’univers intra-diégétique et en tant qu’œuvre. Ajoutons à cela des personnages développés, une ambiance à la fois très orientée science-fiction et réaliste, et nous avons une œuvre de super-héros qui frise la perfection. Un excellent mélange entre une fiction accaparée par les Etats-Unis et la touche française.

Je ne peux vous recommander qu’une chose : prenez d’assaut les librairies, envahissez les sites  de vente en ligne, et procurez-vous le plus vite possible les quatre tomes de cette série. Avec un peu de chance, cela convaincra l’auteur de finalement l’écrire, ce deuxième cycle.

 

Voilà une liste de mes six comics de super-héros indépendants préférés, que je vous encourage à découvrir, ou redécouvrir. De même, n’hésitez pas à explorer de votre côté. Car n'oubliez pas que si l’univers des super-héros est une immense forêt, les éditions Marvel et DC ne sont que deux très, très gros arbres.

 

10 février 2018

Hall of Fame

Si vous pénétrez tout juste dans l’univers des comics de super-héros, nul doute que vous avez quelques difficultés à trouver par où commencer. Des comics, il y en a des  milliers, des bons, des moins bons, des longs, des courts, des amusants, des violents, bref, vous pourrez toujours trouver un titre de super-héros qui vous plaira. Et si vous voulez développer votre culture des comics et briller dans les conventions, il vous faut faire la connaissance de quelques figures importantes.

Les « figures importantes » des comics de super-héros sont très nombreuses. Je vais ici parler des créateurs que je considère comme les plus centraux dans l’histoire des super-héros ; ces noms-ci vous serviront de base solide pour étendre vos connaissances de cet univers d’une richesse sans équivalent.

 Jerry Siegel et Joe Shuster

Jerry Joe

Dans tous les domaines il y a des pionniers, ceux par qui tout a commencé. Dans le cas des super-héros, il s’agit de Jerry Siegel et Joe Shuster. Ces deux jeunes auteurs sont responsables, en 1938, de la création d’un personnage tout à fait inédit, aux aventures publiées chez Action Comics. Une cape rouge, un haut bleu, un slip par-dessus le pantalon, des pouvoirs de demi-dieu, le dernier survivant d’une planète éteinte, Superman est né. Et le monde (le mien en tout cas) n’en est devenu que plus brillant.

Dans les années 30, les droits d’auteur ne sont pas exactement ce qu’ils sont à présent. Siegel et Shuster ont rapidement perdu tout droit sur leur bébé, et ont tenté à plusieurs reprises de les récupérer en attaquant DC Comics, sans succès. Actuellement, Superman est le porte-étendard de DC, et ses deux créateurs sont loin d’avoir reçu les fruits de leur labeur. Mais l’univers des comics leur sera à jamais reconnaissant.

Bob Kane et Bill Finger

Bob Bill

Lorsque quelque chose marche à un niveau national, international, voire planétaire, quelle est la réaction logique ? En profiter, bien sûr ! Après le succès de Superman, les super-héros font leur entrée dans le monde, avec en 1939 le second en date, voyant le jour chez Detective Comics et créé par Bob Kane et Bill Finger : voici Batman.

Stan Lee

Stan Lee

Parler de Marvel ou même de super-héros sans penser à Stan Lee, c’est comme parler de Disney sans penser à Walt Disney. Si les super-héros sont ce qu’ils sont actuellement, c’est en grande partie grâce à lui. Avec à ses côtés entre autres Steve Ditko, Jack Kirby et John Romita, Stan « The Man » Lee nous a présenté des personnages humains, faillibles, auxquels on pouvait s’attacher, dont les difficultés concernaient aussi bien leur rôle de super-héros que leur vie quotidienne. Vous les connaissez comme moi mais nommons-en certains malgré tout : Spider-Man, Daredevil, les X-Men, Thor, Iron Man, Hulk, je pourrais écrire trois pages rien qu’avec les noms de ses enfants de papier. Aujourd'hui, Lee est une icône pour les fans de comics, adoré ou détesté, son influence est cependant indéniable. A 95 ans, notre générateur à idées préféré est toujours aussi plein d'énergie, et nous lui souhaitons encore de belles années.

Jack Kirby

Jack Kirby

Puisque nous avons évoqué Jack Kirby, nous pouvons nous arrêter un temps sur ce génie un peu trop méconnu. Jack Kirby a tout fait, entre DC et Marvel. Auteur et dessinateur, ses co-créations incluent Captain America avec Joe Simon, Les Quatre Fantastiques, Hulk et les X-Men avec Stan Lee, et, chez DC Comics, il est à l’origine du « Quatrième Monde » et des Nouveaux Dieux, dont fait partie le bien connu Darkseid. Jack Kirby a connu de nombreuses frustrations, estimant ne pas avoir reçu le traitement qu’il méritait suite à ses très nombreuses contributions. Une partie de la gloire qu'il aurait dû recevoir a peut-être été attribuée à Stan Lee, mais nous n'oublions pas, Jack. Nous n'oublions pas.

Frank Miller 

Frank Miller

Comme l’ont dit de grands philosophes, il est capable du meilleur comme du pire, mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur. Frank Miller est surtout connu pour avoir, d’un côté, fourni deux des meilleurs comics de Batman et révolutionné le personnage, et, d’un autre côté, pour avoir massacré son propre travail.

Parlons brièvement pour commencer de ses contributions chez Marvel. Ne mentons pas, Frank Miller est à l’origine de grands changements, tous positifs, pour les personnages de Wolverine et Daredevil ; nous pourrions même dire qu’il a fait de Wolverine celui qu’on connaît actuellement.

Pour en revenir à Batman, Miller est également celui qui a permis au personnage de devenir celui que nous connaissons et aimons aujourd'hui. Son œuvre The Dark Knight Returns dépeint un Bruce Wayne âgé dans une Gotham City dystopique. Tout est plus sombre, plus violent, en contraste très net avec la légèreté des comics de cette époque. Cette œuvre a donné un nouveau souffle au Chevalier Noir, et cette noirceur est devenue l’atmosphère à part entière de tous les comics de Batman jusqu’à ce jour.

Et c’est là que les choses ont dérapé.

Peut-être parce qu’il n’aime pas travailler avec des matériaux existants, qu’il veut aller toujours plus loin que ce qui est communément accepté comme la norme, il a écrit The Dark Knight Strikes Again et All-Star Batman and Robin the Boy Wonder. Si dans l’œuvre originale Batman était un personnage troublé, sombre, à l’esprit éreinté et peut-être fracturé mais conservant une forme de noblesse, dans ces œuvres-ci, il se transforme en un véritable psychopathe sadique et vulgaire, avec la sensibilité d'une masse d'armes. Et ne mentionnons pas son traitement de Superman, qui va de passable dans The Dark Knight Returns à insultant dans ses autres oeuvres, dans l'idée de confronter un Batman rebelle et dur à la limite de la cruauté mais toujours juste à une icône du conformisme et de la mollesse des puissants.

Alan Moore 

Alan Moore

Aussi appelé Jésus, le Messie, Dieu et Sylvain Durif le Christ Cosmique par de nombreux fans, Alan Moore est vu comme une légende vivante dans le monde des comics. C’est celui qui a apporté la révolution, qui a traité les comics comme un art à part entière, au même niveau que le roman. Il a fourni des œuvres considérées comme parmi les meilleures de l’histoire des comics, quand elles n’ont pas tout simplement changé les comics. Son œuvre Watchmen a, avec The Dark Knight Returns, introduit à l’univers des super-héros une ambiance sombre et réaliste que d’innombrables artistes ont tenté de reproduire, avec plus ou moins de succès. Il y a dans le monde des super-héros un avant Alan Moore et un après Alan Moore. Ses autres œuvres incluent, mais ne se limitent pas, à Miracleman, Whatever happened to the man of tomorrow, Hellblazer, V pour Vendetta et le cultissime The Killing Joke, dont vous avez forcément vu une référence à un moment donné si vous vous êtes un minimum intéressés au Joker.

Grant Morrison

Grant Morrison

Grant Morrison est un auteur très prolifique, ayant notamment travaillé chez DC Comics sur Superman et Batman, dont il a fourni des titres aujourd'hui célèbres, tels que All-Star Superman. Il est également l'auteur du livre Supergods, un essai sur les comics et le mythe des super-héros.

Mark Millar

Mark Millar

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Mark Millar a laissé sa marque sur les comics de super-héros. Ayant travaillé chez Marvel comme chez DC, il a fourni des récits exceptionnels, de Civil War, qui est pour moi le plus grand de tous les arcs de Marvel, à Superman: Red Son, en passant par The Ultimates, une réinvention des Vengeurs dans un contexte plus “moderne”. Comprenez, un Captain America ultra-patriotique, un Hulk cannibale, Ant-Man et la Guêpe menant le concept de violences conjugales à un autre niveau...

Vous l’aurez compris, la marque de fabrique de Mark Millar est une violence très prononcée. Considérez-le comme le George R.R. Martin des super-héros.

Mais cette tendance se retrouve surtout dans ses œuvres personnelles, pour lesquelles il est plus connu. Je pense notamment à Wanted, où les super-héros ont été exterminés par une alliance de super-vilains, ou Kick-Ass, qui raconte l’histoire d’un jeune homme tout à faire ordinaire décidant un jour de devenir un super-héros.

 

Ce ne sont là que des exemples choisis tout à fait subjectivement, mais qui peuvent servir de base si vous cherchez à vous trouver un style pour commencer dans les comics. Différents auteurs, différentes façons d'appréhender les super-héros et les comics en général. Il y en aura probablement parmi eux qui attireront l'attention des jeunes fans. Et si ce n'est pas le cas, dites-vous qu'il y a des centaines d'auteurs qui n'attendent plus que vous.

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Seb et ses galloiseries
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